“Antibiotiques écologiques de la prochaine génération et réflexions sur l’origine de la vie”
Ada Yonath
Prix Nobel de chimie 2009. Département de biologie structurelle, Institut Weizmann, Israël
Mardi 17 décembre 2019 | 12h15 | Forum Rolex
En anglais
Les structures des complexes de ribosomes eubactériens avec les antibiotiques qui les paralysent ont mis en lumière des voies communes d’actions inhibitrices, de synergie, de différenciation et de résistance. Les comparaisons avec les structures des ribosomes de bactéries pathogènes multirésistantes ont mis en lumière des caractéristiques uniques qui pourraient être utilisées pour la conception de la prochaine génération d’antibiotiques dégradables et spécifiques à l’espèce, ce qui permettrait de respecter l’environnement et de préserver le microbiome.
Ada Yonath s’intéresse en particulier la traduction du code génétique par les ribosomes, aux antibiotiques qui paralysent ce processus, à l’élaboration de nouveau antibiotiques pour les bactéries pathogènes multirésistantes et à l’origine de la vie. Elle est diplômée de l’Université hébraïque de Jérusalem, a obtenu son doctorat de l’Institut Weizmann (WIS) et effectué des études postdoctorales au CMU et au MIT aux États-Unis.
En 1971, elle a fondé en Israël le premier laboratoire de biologie-crystallographie, qui est resté unique en son genre dans son pays durant presque une décennie. Depuis 1989, elle occupe la fonction de directrice du Centre Kimmelman pour les structures biomoléculaires au WIS. Entre 1978 et 1979, elle a passé une année sabbatique à l’Université de Chicago et de 1980 à 2004, parallèlement à ses activités aux WIS, elle a dirigé l’unité de recherche Max Planck sur la structure des ribosomes au DESY à Hambourg. Elle a également collaboré à l’Institut Max Planck de Berlin dans le domaine de la génétique moléculaire.
Elle est notamment membre des académies suivantes: l’Académie nationale des sciences aux États-Unis (NAS); l’Académie israélienne des sciences et des humanités; l’Académie allemande des sciences (Leopoldina); l’Organisation européenne de biologie moléculaire; l’Académie pontificale des sciences (Vatican); l’Académie coréenne des sciences et de la technologie; l’Académie internationale d’astronautique (AIA); la Société royale de chimie du Royaume-Uni; l’Académie nationale de Lincei à Rome; et l’Académie royale européenne des docteurs (RAED).
Elle a reçu un doctorat honoris causa de plus de vingt universités dans le monde (Israël, États-Unis, Amérique latine, Europe et Extrême-Orient). Ses prix incluent le prix Israël; la médaille d’or Linus Pauling; le prix mondial des sciences Albert-Einstein; le prix UNESCO-L’Oréal; le prix Wolf; le Golden DESY Pin; la médaille du Premier ministre indien; la médaille Paul Ehrlich-Ludwig Darmstaedter; le prix Louisa Gross Horwitz; le prix Erice Peace; et le prix Nobel de chimie.